L'Analepse...Rambervillers

Pour remplir la hotte du Père-Noel, Paris reste un endroit incontournable. Je n'ai pas pu m'empêcher de passer devant L'Analepse (Antiquité-Brocante 38 rue du Mont Thabor Paris 1). Malheureusement le magasin était fermé et je n'ai pas pu discuter avec son propriétaire. Sa vitrine reste toujours un vrai plaisir pour les yeux.

Il est possible de repérer des céramiques de Rambervillers

et même l'ouvrage de Francine Bertrand sur une étagère.

Cyrano et Delagrange

Drôle de coïncidence...j'avais en septembre de cette année décidé d'assister le mardi 18 décembre à une représentation de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand (1868-1918)interprétée par la troupe viva la comedia à l'espace carpeaux salle de spectacle de Courbevoie. L'interprétation était très réussie et le texte est toujours aussi percutant.

Cette pièce écrite en 1897 fut à l'époque un vrai succès et elle inspira également à Léon Noel Delagrange (aviateur-sculpteur, 1872-1910) un buste de Cyrano, très inspiré, qui fut édité après sa mort par la manufacture de Rambervillers.

Cette céramique fut vendue également le mardi 18 pour 385 euros sur un site de vente aux enchères. Je n'en suis malheureusement pas devenu le nouveau propriétaire.

Les défauts de cuisson...moitié prix?

Les céramiques que nous recherchons sont anciennes, elles ont vécu...certaines sont plus que centenaires.

Les vases, vides poches, presses papiers... ont été utilisées. Les statuettes déplacées. Chaque pièce a son histoire. Elles sont passés de main en main et toutes n'ont pas fait l'objet de la même attention. 

Au final elles présentent toutes des usures et des défauts plus ou moins marqués.

Maintenant même si comme tout le monde, je préfère les céramiques dans un état irréprochable, les effets du temps peuvent avoir leur charme. Il faut se rendre à l'évidence, trouver des pièces sans aucun défaut devient de plus en plus rare.

J'accepte tout à fait les égrenures, même un défaut plus important (éclat, fel...) si il ne fragilise et ne défigure pas la céramique. Ça peut être même un moyen d'acquérir un modèle rare avec une belle couverte et éventuellement avec un rabais sur le prix.

Mais je suis par contre beaucoup plus réservé sur les pièces restaurées. Je trouve que nos céramiques ont très souvent beaucoup plus à perdre dans le cas d'une restauration qu'à y gagner.

Sur les céramiques de Rambervillers, les restaurations sont heureusement après une attentive observation  relativement facilement décelables compte tenu de la spécificté des émaux qui ne peuvent pas être reconstitués à l'identique sur une pièce déjà produite.

Quoiqu'il en soit il est impératif que toutes restaurations en cas de transaction soient indiquées à l'acheteur même si au final l'impact sur la valeur commerciale peut être limité.

Les fels de cuisson (rétractation de la terre au moment de la cuisson) sont des défauts que je rencontre de temps en temps sur des pièces importantes ou dont la forme est compliquée.

Il y a en ce moment 2 jardinières aux cygnes de Charles Catteau en vente chez 2 marchands parisien qui présentent de façon étonnante le même défaut au même endroit...les heureux propriétaires de ce modèle pourront peut être me confirmer que ce défaut est très fréquent.

Mais comment à l'époque la fabrique de Rambervillers  proposait-elle à la vente les pièces avec un défaut de cuisson?

L'aventure continue...le renouveau des grès de Rambervillers

Un très cher ami m'envoie régulièrement des informations et des photos de céramiques d'une jeune rambuvetaise qui possèdent des liens avec l'histoire de la céramique de Rambervillers.

Aujourd'hui je ne peux donc pas m'empecher de vous montrer quelques créations de Julie Bernaudin, petite fille de Marcel Ferry et talentueuse céramiste...

un clin d'oeil à l'encrier ombelles (fig 111)...

J'essayerais de vous tenir au courant des évolutions (créations, expositions...) de cette artiste que j'éspère avoir un jour la chance de rencontrer dans son atelier chargé d'un glorieux passé...

Pour mémoire rappelons que Mr Ferry, antiquaire Rambuvetais, est la dernière personne à avoir relancé en 1974 la production des grès flammés avec les fours achetés par Georges Vasseur et une partie de la collection des moules.

L'influence des estampes japonaises

Le week end dernier a été l'occasion de voir une très belle exposition "Utagawa Hiroshige - Van Gogh" à la pinacothèque de Paris.  L'art japonais a eu une infleunce déterminante sur l'art européen au tournant du siècle. L'oeuvre d'Hiroshige (1797-1858) a été une source d'inspiration cruciale dans la peinture de Van Gogh à partir de 1887.

Très sensibilisé actuellement par l'art japonais, j'ai reçu par la poste aujourd'hui une pièce du fameux service Rousseau encore un exemple de l'influence du japon sur l'art décoratif. Là encore je retrouve dans cette céramique toute l'expressivité qui me touche dans les estampes japonaises.

Bracquemond (peintre graveur, 1833-1914)  i) puise ses motifs dans la Manga de Hokusai , la suite sur les poissons de Hiroshige et du recueil de peintures de fleurs et d'oiseaux de taito et ii) les répartis sur les assiettes selon un rythme tertiaire et asymétrique inédit.



1. Planche illustration de la Manga de Hokusai vers 1812
2. Eau Forte de Bracquemond pour le service Rousseau 1866
3. Assiette du service Rousseau



Trouvez vous également que les poissons  de Bracquemond pourraient frétiller avec plaisir dans la vague de Claudin ?