mercredi 28 novembre 2012

Le vase Vague - Hokusai



Fig 22 bis, "La Vague", par Claudin
H 830mm, 

Prix 100 frf
Ce vase est indiscutablement un chef d'oeuvre. Marie-Claude Ferry dans son ouvrage  en fait une description (les grès d'Alphonse Cytere* p36). Elle rattache ce modèle au mouvement de l'école de nancy et au japonisme tout en faisant remarquer que l'inspiration n'était pas cette fois-ci le monde animal ou végétal mais, chose beaucoup plus rare, un des 4 éléments de la nature.

Le parallèle avec l'éstampe " La Vague" de l'artiste japonais Hokusai (1760-1849) publiée en 1830 et exposée actuellement au musée Guimet jusqu'au 7 janv-2013 est intéressant.



PS
- Rappelons pour l'anecdote, que ce vase a été acheté par le musée de la terre à un marchand des puces de Saint Ouen et que le transfert de la céramique à Rambervillers s'est faite dans la voiture d'un de mes amis très chers.
-Plus sérieusement le modèle vague existe en 2 tailles ( 26cm et 83cm ), le grand modèle illustre la couverture du catalogue de 1905,



il est vraisemblablement unique et je conseille à quiconque qui s'interesse à la céramique de Rambervillers de faire un détour par le musée de la terre pour admirer cette pièce maitresse de l'art nouveau.


*Bibliographie : "Les gres d'Alphonse Cytere", édition des Amis de la Faience ancienne de Lunéville, Saint-Clément En partenariat avec l'Atelier Arts et Histoire de Rambervillers 

dimanche 25 novembre 2012

Qui est Pierre Roger Claudin?

J'ai cherché aujourd'hui des informations sur le créateur du modèle de la bonbonnière que je vous ai présenté jeudi dernier.
Que sait on de son oeuvre et de sa collaboration avec la manufacture de Rambervillers?

La courte biographie reprise par Francine Bertrand dans son ouvrage nous indique que Pierre Roger Claudin (1877-1936) est un peintre décorateur qui a réalisé une des affiches pour l'Exposition Internationale de l'Est de la France de 1909 . Wikipedia précise également qu'il exécute une illustration du  souper de Metz et une aquarelle de la légende de Saint Nicolas, reprise ci-dessous.



Pierre Roger Claudin aurait exposé régulièrement des peintures à la galerie Poirel de Nancy. Mettre la main sur  des images de ses toiles serait très instructif...

Aucun contrat reliant l'artiste et la manufacture a été retrouvé. Les artistes envoyaient des modèles pour être édités. Y avait il un cahier des charges, des modèles étaient ils refusés, modifiés par la fabrique, connaît on un modèle original..?

Les descriptions des catalogues attribuent 15 modèles à Claudin ;  présentés pour la 1ere fois dans celui de 1905 et 1906
- (Fig 23 Vase Chimère I, Fig 30 Vase Caméléon, Fig 41 Encrier Pan, Fig 110 Encrier Plume de Paon, Fig 144 Cartel Iris, Fig 147 Plateau Pin) et
- (Fig 41 Vase, Fig 51 Vase Escargots, Fig 52 l'Enfant Prodigue, Fig 56 Vase Chimère II , Fig 118 Chien, Fig 153 Cadre Chrysanthèmes, Fig 189 Tête à tête, Fig 226 Bonbonnière et Fig 234 Plateau pour cartes de visite).

Nous renvoyons au site pour les illustrations rappelons  que nous avons trouvés 9 modèles sur 15. Nous cherchons toujours la Fig 41, 52, 110, 144, 153 et 234. Je lance un appel aux heureux propriétaires.

Je trouve que les modèles créés par Claudin font partie des plus inspirés de la production de Rambervillers (Vase Chimère ou l'Enfant prodigue).

Notons que certains modèles seraient  attribués également à Claudin même si le descriptif des catalogues ne reprennent pas l'attribution. L'exemple le plus connu est le vase vague Fig 22.




vendredi 23 novembre 2012

Escargot et week end pluvieux

Ce vendredi est particulier, bien sûr c’est la veille du week end mais c’est aussi le jour ou je viens de recevoir un colis. Il pourrait s’agir d’une céramique de Rambervillers…mais ce n’est pas le cas, il s’agit d’un escargot fabriqué par la manufacture d’Accolay.
J’ai craqué pour ce petit animal « que mon fils adore avec du beurre », mais aussi parce que je me suis dit qu’il formerait un "couple" très saillant ( photo à l’appuie ci-dessous) avec son homologue  provenant lui par contre de Rambervillers.


La poterie d'Accolay n’a à priori rien en commun avec Rambervillers si ce n’est peut être sa longévité (1944-1989 ), ses très nombreux modèles (vases, statuettes, pots..), ses émaux toujours différents, sa qualité (les céramiques seraient toutes tournées et signées) et son succès  populaire (qui n’a pas rencontré une poterie d’accolay? ).

Je me suis rendu compte que mes céramiques de Rambervillers étaient souvent confinées, rangées dans des cartons  et finalement rarement exposées ou mises en valeur et je trouve que c’est dommage… j’essayerais dans l’avenir de vous présenter des ensembles que je trouve stimulant, comique  ou tout simplement harmonieux.

jeudi 22 novembre 2012

Du chemin reste à parcourir

Samedi dernier, j’ai eu le plaisir d’aller chiner aux puces de Vanves. J'en suis revenu avec 2 nouvelles céramiques de Rambervillers qui sont venues rejoindre temporairement la bibliothèque de mon appartement.


Fig 226, Bonbonnière, par Claudin
H 100 mm, Ø 120 mm
Prix 8 frf
Arrivée donc vers 7h30 à Vanves, j’ai eu  la chance de tomber sur la bonbonnière signée par Pierre Roger Claudin (1877-1936) avec des émaux cristallisés qui m’ont particulièrement séduits. Francine Bertrand dans son ouvrage auquel je ferais souvent référence précise que les couvertes à cristallisation ne sont pas rares, maintenant les céramiques avec ce type de couverte étaient proposées pour tous les modèles mais pour un prix multiplié par 2 ce qui me laisse penser qu'elles sont aujourd'hui plus difficile à trouver. Ce modèle par ailleurs a été proposé dans 4 catalogues de vente (1906, 1920, 1931 et 1952) sur les 6 que nous connaissons. Que cela signifie t il? Est ce un modèle qui a rencontré un certain succès? A combien d'exemplaire a t il été produit?

Au début, je n'avais pas remarqué les reliefs sur 2 faces de l'objet. Je ne sais toujours pas aujourd'hui ce que ces motifs représentent malgré les exemplaires repris dans l'inventaire (cf site Illustration Ceramiques Rambervillers) . Il semblerait qu'il s'agisse d'une branche. Un observateur perspicace possédant cette bonbonnière pourrait vraisemblablement m'éclairer...

De plus le marchand ne pouvait attribuer l’origine de la pièce car elle ne comportait en effet pas de marque de la fabrique. Ce n'est pas la première fois que je rencontre des pièces avec un marquage incomplet ou parfois erroné.  Pour moi çà ne remet pas en cause l'origine de la pièce mais je ne sais pas ce que cela signifie et quelles sont les raisons pouvant expliquer cette situation. Est ce pour signaler que la pièce n'est pas reconnue par la fabrique? qu'elle comporte un défaut? qu'elle a été produite tardivement?...


Je croyais avoir acheté une pièce sans histoire...mais la encore en écrivant ces quelques lignes ... que de questions sans réponses.
Cette céramique va vraisemblablement garder son mystère, mais qu'importe et au contraire même, n'est elle pas encore plus séduisante?...à suivre...

Bibliographie
"Grès Flammés de Rambervillers Art Nouveau dans les Vosges" par Francine Bertrand, Edition Musée départemental d'art ancien et contemporain épinal 1997