dimanche 24 février 2013

Le nouvel an chinois...Claudin et le dragon

La date du nouvel an chinois correspond au 1er jour d'une nouvelle lune entre le 21-janvier et 20 février. Chaque année chinoise est associée à un des douze signes du zodiaque chinois.
Le signe du dragon est remplacé à partir du 10 février  2013 par le serpent...mais en attendant de le retrouver en 2024 il restera présent sur les céramiques de Rambervillers.

Le dragon a bien sûr inspiré la SAPCR (Société Anonyme des Produits Céramiques de Rambervillers). Francine Bertrand dans son ouvrage est élogieuse quand elle évoque le vase chimère.
Fig 56. Chimère, par Claudin
Hauteur : 330 mm  Prix 25 frf
 Elle parle d'un artiste qui a su utiliser avec intelligence la force  de ce motif ornemental en créant un accord parfait entre le sujet  et la matière...Ils se mèlent dans un élan esthétique et narratif très réussi, illustrant la richesse et la qualité des rapprochements entre la céramique extrème-orientale et la céramique art nouveau européenne.
Le symbole du dragon est utilisé depuis l'antiquité. Il fait partie du mythe fondateur de la civilisation chinoise, il représente le pouvoir. Sa morphologie varie selon les sources et les époques. Il emprunte des parties de différents animaux. Dans le cas du vase de Claudin nous retrouvons une tête de chameau, des yeux de démon, des bois de bovidés, un cou de serpent, des pates de tigres qui se termient par des griffes de vautour ...retournons voir la couverture du lotus bleu pour en avoir un autre aperçu également très évocateur.
 Pierre Roger Claudin, artiste que nous avons évoqués le 25 novembre 2012, a proposé à SAPCR, 2 modèles de céramique représentant le dragon grimpant sur le col en tordant son corps dans une spirale vigoureuse. Un brule parfum a également été créé en s'inspirant du dragon, la fonction de l'objet là encore s'adapte de façon pertinente au sujet, à l'animal cracheur de feu.



Fig 56, 23, 243; Hauteur 330mm,210mm,120mm


Pour information un vase chimère Fig 56 a été vendu récemment 800 euros lors d'une vente organisée par Anticthermal à Nancy le samedi 16 février 2013.

lundi 11 février 2013

Les fantassins

Si comme moi vous parcourez régulièrement un site de vente aux enchères bien connu, vous n'avez pas pu passer à côté du fantassin rampant portant l'uniforme de l'infanterie tel qu'il était à l'ouverture des hostilités en août-1914 presque identique à celui de 1870.

Fig 424, 1er modèle
Longueur 250 mm

Toutes les informations que je reprends dans ce billet sont issus de l'excellente anlayse sur les fantassins réalisée par  Louis S.

Je trouve que cette pièce  est très intéressante à plusieurs titres;

-Le fantassin est d'un grand réalisme on imagine très bien le soldats en train de ramper pour gagner quelques mètres au péril de sa vie la peur au ventre.

-La fabrique montre là encore sa capacité à faire créer des modèles en tenant compte des événements de son temps.

-L'édition d'un 2ème modèle non repertorié dans les catalogues de vente, reprenant le fantassin dans la même position avec le nouvel uniforme de l'armée française est surprenante. La mention épuisée ajoutée sur le catalogue de vente de 1920 pour le fantassin 1er modèle indique t il un succès important? une volonté de remplacer le 1er modèle par le 2ème modèle?
Fig 424, 2eme modèle
- La pièce comporte la marque du créateur qui n'est pas reprise dans le catalogue de vente. Le nom semble être "E. Le Broc" mais nous n'avons aucune information sur cet artiste ... jusqu'à maintenant.

Pour information la céramique avec un fel important a été adjugée 310 euros.

mercredi 6 février 2013

Le fils de Poséidon a temporairement remplacé l'esprit de Rambervillers...

Je suis allé ce we cherché le lot qui m'avait été adjugé dans la vente dont je vous ai parlé lors de mon dernier billet.. Non ce n'est pas le vase fougères de Gruber... ce n'est même pas une céramique de Rambervillers.
Gruber était ce weed-end "inaccessible" avec mes moyens, le vase fut adjugée 4379 euros incluant une commission d'achat de 25,116%.
Mais j'avais repéré un groupe en grès typique art déco d'inspiration mythologique. Triton, fils de poséidon  est représenté en train de souffler dans sa conque. Il est accompagné d'une néréide les yeux fermées, apaisée par le son de la conque, comme les flots qu'il a l'habitude de commander.



La pièce possédait une marque , non signalée dans le catalogue qui me rappelait vaguement quelque chose. J'avais pu rapidement mettre un nom, le M et G m'ont fortement aidé mais je n'étais pas sûr à 100%.



J'ai très vite eu la confirmation qu'il s'agissait effectivement d'une céramique de Maurice Gensoli (1892-1974).
Cette acquisition faite à bon prix illustre l'intérêt de la lecture. Tout collectionneur se doit  en effet d'en savoir le plus possible sur ce qu'il collectionne. Il dispose de nombreuses occasions pour apprendre mais le lecture reste le meilleur moyen pour acquérir des connaissances.
 Au delà du plaisir, ces lectures associées à une bonne mémoire photographique sont les ingrédients indispensables pour établir une collection dans les meilleurs conditions.
Maintenant le domaine de la céramique est si vaste, il est indispensable de focaliser son intérêt et de garder un fil conducteur à sa collection...dans ces conditions est il vraiment cohérent de garder cette céramique de Gensoli quelque soit l'interêt et le plaisir qu'elle me procure?